Un récif de moules doit protéger la côte devant La Panne

26/10/2023

Les méthodes biostabilisantes, comme la mise en place d'un récif de moules, s'avèrent convenir pour lutter contre l'érosion et pour renforcer la défense de nos côtes contre les orages violents.

Depuis des siècles, des digues sont construites sur la côte pour protéger l'arrière-pays des tempêtes. Cependant, leur entretien coûte énormément d'argent, elles sont peu flexibles et ont un impact néfaste sur l'environnement. Les zones tampons naturelles constituent une solution beaucoup plus durable et moins coûteuse que les barrières anti-tempête traditionnelles et les digues de sable. C'est ce qu'a montré le projet pilote de six ans des Coastbusters, un partenariat entre DEME, Jan De Nul, Sioen, eCoast et ILVO, au large de la station balnéaire de La Panne.

À environ deux kilomètres au-delà de la laisse de basse mer, les chercheurs des Coastbusters ont réussi à construire un récif de moules. Les moules se développent sur des cordes et, lorsqu'elles sont suffisamment lourdes, elles tombent sur le fond marin. Elles forment une sorte de couverture qui rend le sable sous-jacent beaucoup moins mobile. Aujourd'hui, en revanche, quelque 500 000 m³ de sable accumulé doivent être remis en place chaque année à l'aide de machines. Il faut laisser à la nature le temps et l'espace de se développer. Pour être clair, l'objectif n'est absolument pas de récolter ces moules à des fins de consommation.

Ces récifs de moules nous protègent mieux contre la montée des eaux. Ils constituent également d'excellents points d'alimentation pour toutes sortes d'animaux marins. Et ils rendent aussi la mer plus propre. La technologie est prête pour déployer la solution si le gouvernement donne son feu vert.