Les scientifiques d'IMT cartographient la propagation des moustiques exotiques

18/03/2019

Ne transformons pas de suite un moustique (tigre) en éléphant, mais la vigilance est de mise. L'augmentation de la mobilité et le changement climatique ont une influence négative sur la propagation des moustiques exotiques, qui peuvent causer des maladies infectieuses virales tropicales comme la dengue, la fièvre jaune, le chikungunya et le zika.

Parfois même de grandes épidémies, comme ce fut le cas en Amérique latine en 2016, lorsque des millions de personnes ont été infectées par le virus du zika.

Des scientifiques de l'Institut de Médecine Tropicale (IMT) d'Anvers ont travaillé avec d'autres collègues européens sur cette question. Leurs recherches, publiées dans la principale revue scientifique Nature Microbiology, ont abouti à un ensemble de cartes indiquant où le moustique de la fièvre jaune (Aedes aegypti) et le moustique tigre d'Asie (Aedes albopictus) devraient se trouver en 2020, 2050 et 2080. Apparemment, ils ont encore progressé ces dernières années sur tous les continents. Nous les trouverons probablement aussi plus souvent en Belgique à l'avenir. À l'aide de ces cartes, nous pouvons les surveiller et les combattre de manière plus ciblée afin de contrôler d'éventuelles épidémies.

Récemment, les premiers moustiques tigres ont été aperçus dans des parkings du sud de la Belgique. Wim Van Bortel, chercheur à l'ITG, soupçonne qu'ils viennent de régions déjà colonisées. Toutefois, nous n'avons pas à craindre une flambée de virus immédiatement. Cependant, le risque de transmission locale d'un certain virus augmente à mesure que la population de moustiques augmente.