L’identité de « little miss nobody » est désormais connue
La plus grande prise d’otages de la seconde moitié de l’après-guerre a eu lieu, en 1964, à Stanleyville (l’actuelle Kisangani), au Congo. 1600 Européens, dont 525 Belges, ont été retenus en otages pendant plusieurs semaines, par la rébellion des Simba. Cette tragédie a entraîné la mort d’une trentaine d’hommes, femmes et enfants, massacrés par les rebelles.
Grâce à l’intervention de 569 para-commandos belges, 2.375 otages de toutes nationalités sont libérés. Un journaliste de presse prend alors la photo d’une fillette réchappée de l’enfer. Elle a le visage et les vêtements maculés de sang, celui de son oncle tué sous ses yeux. Une photo qui deviendra l’image évocatrice de cette sanglante affaire. Elle fera le tour du monde, mais il aura fallu plus de 50 ans pour que l’identité du jeune modèle soit connue. Car l’enfant complètement traumatisée par ce qu’elle venait de vivre était incapable de prononcer le moindre mot.
Aujourd’hui, on sait qu’il s’agissait d’une habitante de Nivelles, Brigitte Peneff, 7 ans à l’époque. Elle est revenue, 50 ans après les événements, pour la première fois au Congo, et dans sa ville natale. Emue, un bouquet de fleurs à la main pour rendre hommage aux victimes, belges et congolaises, elle retrouve sa maison familiale et l’Hôtel des Chutes où elle fut séquestrée plusieurs semaines avec sa famille et beaucoup d’autres.