Vers une nouvelle ère plus écologique pour l’imagerie médicale

17/03/2022

Un institut belge développe une nouvelle technologie qui offre une alternative permettant de se passer de l’uranium dans les radio-isotopes utilisés dans l'imagerie médicale.

En partenariat avec ASML, une entreprise néerlandaise produisant des puces électroniques, des chercheurs de l’Institut des radio-éléments (IRE) basé à Fleurus (en province de Hainaut) s’attèlent à un très ambitieux projet qui devrait permettre de ne plus utiliser de l’uranium en médecine nucléaire.

Pouvoir se passer de cet élément radioactif dont l’approvisionnement,  la manipulation et le stockage des déchets posent de vrais problèmes sur les plans éthiques et écologiques s’apparente à une véritable révolution qui est sur le point de se réaliser au travers du projet SMART (Source of MedicAl RadioisoTopes).

L’IRE vient en effet de valider une nouvelle technologie qui lui permet de s’affranchir de l'uranium-235 dans la production du molybdène-99, cet isotope de base servant à fabriquer le technétium-99 (un autre isotope) qu’on utilise dans 80% des diagnostics en médecine nucléaire, notamment pour les scintigraphies.

Concrètement, un molybdène-100 non radioactif a pu être produit grâce à un nouveau type d’accélérateur d’électrons linéaire supraconducteur à haute puissance. Appelé « LightHouse », ce procédé a été réalisé avec succès mais à une échelle réduite. Une expérience concluante qui ouvre la voie à la construction d'une usine de production sur le site de Fleurus pouvant être pleinement opérationnelle dans les cinq ans.

Ce défi scientifique et technologique révolutionnaire devrait renforcer la position de l’IRE comme leader mondial dans ce secteur.