Vers une nouvelle approche thérapeutique de l’autisme

08/06/2023

Des chercheurs de l’ULB Neuroscience Institute ont démontré que l’inactivation d’une partie spécifique du cerveau, le circuit activateur dans la région ventrale du striatum, provoquait des comportements tels que la diminution d’interaction sociale, l’augmentation de comportements répétitifs et de l’anxiété.

Un à deux pourcents de la population souffre de troubles du spectre autistique. Ces troubles sont dus à des composantes génétiques et à des altérations du fonctionnement de circuits neuronaux dans des régions précises du cerveau. Une des régions principales est le striatum. Il est impliqué dans le contrôle moteur, la récompense et l’interaction sociale. Le striatum est principalement composé de deux circuits ayant des fonctions opposées activant ou inhibant les mécanismes précités.   

Une étude, publiée dans Biological Psychiatry par une équipe de l’ULB Neuroscience Institute supervisée par Alban de Kerchove d’Exaerde en collaboration avec une équipe de l’Université de Tours, a démontré, grâce à des modèles de souris transgéniques, que l’inactivation spécifique du circuit activateur dans la région ventrale du striatum provoquait des comportements tels que la diminution d’interaction sociale, l’augmentation de comportements répétitifs et de l’anxiété.

L’autre originalité de cette étude est d’avoir démontré que ces symptômes sont en fait dus au déséquilibre d’activités entre les deux circuits, car l’inhibition pharmacologique spécifique du circuit inhibiteur rétablit des comportements normaux malgré l’absence du circuit activateur.

Ces découvertes, montrant que des traitements pharmacologiques spécifiques supprimaient des symptômes autistiques chez la souris, permettent d’envisager de nouveaux traitements plus ciblés dans les troubles du spectre autistique.