Vers un diagnostic plus sûr de la maladie d'Alzheimer
Les scientifiques de l’Institut de neuroscience de l’UCLouvain proposent une nouvelle piste pour diagnostiquer la maladie d'Alzheimer du vivant du patient grâce à un outil puissant de spectrométrie de masse qui est capable de caractériser les protéines.
On sait que dans la maladie d’Alzheimer, une protéine – dénommée tau – joue un rôle central dans la survenue des symptômes, en s’accumulant dans les neurones sous forme d’agrégats, qui se propagent à l’ensemble du cerveau. Mais jusqu’à aujourd’hui, cette maladie ne peut être confirmée qu’après autopsie.
Des chercheurs de l’UCL viennent d’identifier une nouvelle piste, faisant l’objet d’une étude parue dans Nature Communications, qui permettrait un diagnostic plus précis chez les patients atteints de ces symptômes. Car actuellement, il arrive que la maladie se développe dans des régions cérébrales inhabituelles, ce qui fausse le diagnostic et par conséquent, ne permet pas l’administration d’un traitement approprié.
L’équipe de scientifiques de l’Institut de neuroscience et de l’Institut de Duve de l’UCLouvain menée par Bernard Hanseeuw a comparé la protéine tau agrégée et cette même protéine soluble car sous cette forme, elle présente l’avantage de pouvoir être caractérisée du vivant des patients, et cela par une ponction lombaire.
Cette recherche a été possible grâce à un outil puissant disponible à l’Institut de Duve de l’UCLouvain, la spectrométrie de masse, capable de caractériser les protéines.
Cette étude confirme que le problème des maladies neurodégénératives, résulte de l’élimination ou la modification de ces protéines une fois qu’elles ont été produites. Cela ouvre des pistes pour développer un biomarqueur, donc un diagnostic, mais aussi pour préciser quelles sont les modifications qui font que cette protéine s’agrège ou pas.
Une découverte qui ouvre la voie à de nouvelles pistes thérapeutiques !