L’Institut de Médecine tropicale lutte contre les maladies émergentes

17/04/2020

L’Institut de Médecine tropicale d’Anvers (IMT) participe au projet international Mood qui vise à détecter, surveiller et analyser l’arrivée de nouvelles maladies. Ce projet a donc comme objectif d’harmoniser et améliorer la veille sanitaire mondiale pour mieux combattre les maladies émergentes.

La propagation  mondiale de maladies dangereuses s’accélère. Pourquoi ?  Les causes sont multiples : le changement climatique, la mondialisation et les déplacements de personnes, animaux et marchandises qu’elle engendre,  la croissance démographique et l'urbanisation accrue…

Depuis janvier, dans le cadre de ce projet,  l’Outbreak Research Team de l'IMT collabore avec  des partenaires importants comme l’OMS, la FAO,  le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies et aussi des universités situées dans 25 pays afin d’analyser ce que l’on appelle dans le jargon le  « Big data ».

Il s’agit d’analyser  une quantité énorme et complexe de données souvent non structurées. Ils utilisent tout autant les sources officielles relayées par les agences de santé que celles plus informelles recueillies dans les forums, articles de presse, réseaux sociaux. « Comment pourrions-nous capter des signaux provenant des données scientifiques, des médias et même des médias sociaux ? », se demande Wim Van Bortel, chercheur à l’IMT. En utilisant, par exemple des algorithmes informatiques, en exploitant les techniques les plus pointues de fouilles de textes et d’analyse de données, les chercheurs  tentent de détecter au plus vite des signaux et tendances de ces maladies.

Détecter les nouvelles maladies et la propagation de celles déjà existantes à un stade précoce s’avère crucial pour les contenir avant qu’elles  ne deviennent des épidémies.