A l’Hôpital universitaire de Gand, une nouvelle thérapie génique offre de l’espoir aux malvoyants

04/03/2019

Le département ophtalmologique de l’Hôpital universitaire de Gand (UZ Gent) est particulièrement actif dans la recherche sur les atteintes de la rétine responsables de malvoyance, avec l’espoir d’échapper enfin à la cécité.

Avec la rétine, nous convertissons la lumière en stimuli électriques, ce qui nous permet de distinguer le contraste et les couleurs. Or, chez certaines personnes, la rétine fonctionne à peine, en raison de petites erreurs dans un certain gène CEP290. Résultat : les cellules de la rétine qui captent la lumière ne fonctionnent pas. Autrement dit, quiconque né avec ce mauvais fonctionnement rétinien est presque aveugle.

Plusieurs ophtalmologues de l’UZ Gent ont participé à une étude sur le traitement de ce dysfonctionnement rétinien héréditaire, appelé en termes scientifiques l’amaurose congénitale de Leber (ACL). En un mot, il s’agit de corriger le mauvais code génétique en influençant l’ACL. Les résultats, publiés dans la prestigieuse revue Nature Medicine, sont prometteurs. La plupart des patients de l’étude, après avoir reçu le traitement, voient leur sensibilité à la lumière nettement augmentée. Certains d’entre eux ont même une vision plus nette.

Bien que le succès de la thérapie génique ait ses limites, puisqu’elle dépend de la qualité de la rétine de chaque patient, elle peut désormais être testée à plus grande échelle et pour de plus longues périodes de temps. Elle pourra alors ensuite être mise sur le marché.