La Chaire Mukwege est créée par l’Université de Liège

16/10/2018

L’Université de Liège (ULg) crée la Chaire internationale dédiée aux violences sexuelles subies par les femmes et filles en situation de conflits. Elle est nommée Chaire Mukwege en hommage à celui qui vient de recevoir le Prix Nobel de la Paix.

« L’objectif est de développer les recherches interdisciplinaires en la matière, de fédérer les connaissances et de promouvoir les résultats de ces recherches », a indiqué jeudi Véronique De Keyser, députée européenne honoraire et présidente de l’ASBL belge Les enfants de Panzi et d’Ailleurs assurant un suivi psychologique aux enfants victimes de violences sexuelles dans les conflits. Le docteur Denis Mukwege est ce gynécologue surnommé « L’homme qui répare les femmes ». Il est connu sur le plan international pour son action en République démocratique du Congo auprès des femmes victimes de violences sexuelles. Spécialisé en chirurgie reconstructive, il les opère au sein de l’hôpital de Panzi (Bukavu, capitale du Sud-Kivu) qu’il a créé. Ayant pris conscience que la chirurgie ne suffisait pas pour permettre à une victime meurtrie de se reconstruire, il a amorcé les premiers contacts en 2013 avec des médecins du CHU de Liège dans le but de mettre sur pied des programmes de coopération, notamment en matière de suivi psychologique.

La Chaire Mukwege, qui vise notamment à fédérer les connaissances dans le domaine des violences sexuelles à l’égard des femmes, rassemblera diverses universités belges et africaines. Des contacts sont en cours avec d’autres universités des Etats-Unis, du Canada, du Royaume-Uni et de France. L’objectif est aussi d’organiser un grand symposium par an. Le premier se tiendra à Liège en novembre 2019 puis dans un autre pays partenaire avec la volonté que, tous les trois ans, ce symposium se déroule en Afrique.