Des chercheurs belges créent de nouveaux dispositifs d'analyse rapide des drogues

07/12/2023

Des chercheurs de l'Université d'Anvers ont coordonné un projet européen visant à créer des outils pour une meilleure détection des drogues illicites. Les premiers prototypes de ces détecteurs innovants viennent d’être présentés officiellement.

Au sein de l’Union européenne, les frontières étant d'importantes portes d'entrée pour les drogues illicites, les autorités chargées des contrôles douaniers et frontaliers se retrouvent confrontées à des défis constants pour détecter ces substances dangereuses et protéger le public. Les méthodes actuellement utilisées pour détecter les drogues illicites ont cependant une faible précision en ce qui concerne les tests dits colorimétriques (les substances sont mises en présence d’un réactif spécifique ajouté à l'eau) ou alors un coût très élevé et une faible portabilité lorsqu’on a recours à des tests dits spectroscopiques (les substances sont analysées sur base du spectre des rayonnements électromagnétiques émis ou absorbé).

C’est dans le cadre du projet européen BorderSens que l’Université d’Anvers a coordonné le travail de quinze partenaires issus de huit pays de l’UE afin de développer des instruments d'analyse des drogues qui soient plus légers et plus précis afin de mieux lutter contre le narcotrafic.

Trois nouveaux prototypes viennent d’être présentés par les chercheurs belges en vue de leur utilisation prochaine par la police et la douane. Le plus performant, le Bordersens Array, permet une détection automatique des drogues les plus connues et peut s'adapter facilement aux nouvelles substances qui arriveraient sur le marché dans le futur. Le deuxième prototype, appelé Single Sensor, est moins complexe et aussi moins couteux que le premier, tout en permettant de détecter les stupéfiants les plus utilisés. Le dernier, le MIP Sensor, est plutôt spécialisé.  Son capteur est capable de détecter les amphétamines même en faible concentration comme dans un prélèvement salivaire.

Selon les chercheurs de l’Université d’Anvers, ces technologies devraient prochainement être cédées à des entreprises, via des licences, afin d’être fabriquées en série et ouvrir la voie à des applications commerciales plus larges que celles de la lutte contre le narcotrafic.