Belges et Grecs font des découvertes capitales à Chypre

21/04/2022

Elle aura été fructueuse cette collaboration entre des archéologues belges de l’Université de Gand et de UCLouvain et leurs homologues grecs aidés dans leurs recherches par l’Institut de Chypre et de Vienne. Elle a permis de mettre au jour, sur le site chypriote de Pyla, un trésor inestimable et de fournir enfin de nouveaux éléments sur les mystérieux « Peuples de la mer ».

C’est d’autant plus précieux que ces fameux « peuples » n’ont jamais été bien identifiés et demeurent un sujet de controverses pour les spécialistes. Les premières mentions les concernant se trouvent à Medinet Habou, sur les murs du temple funéraire de Ramsès III, qui a vaincu au début de son règne (1186 à 1154 av. J.-C.), des envahisseurs coalisés. Ces batailles se situent à la fin de l’âge du bronze (XIIe siècle av. J.-C.), au cours duquel on constate la destruction de nombreux sites côtiers de l’orient méditerranéen attribués à des mouvements migratoires de grande ampleur. Les attaques des ‘peuples de la mer’, combinées avec des changements climatiques, des grandes famines, des soulèvements et des guerres civiles, participent à l'effondrement des royaumes du Moyen-Orient. Si le lien entre le site de Pyla et les ‘peuples de la mer’ peut être prouvé, il est possible qu’après avoir pillé les régions environnantes, les « Pyliens » aient temporairement attaqué l’Egypte où ils ont finalement été battus, empêchés par le pharaon de retourner à Chypre et réinstallés de force dans la future Philistie.

Outre les précieux trésors d’or, d’argent et d’albâtres, souvent enfouis dans les caves de simples maisons, les découvertes de nos archéologues ont rendu la reconstitution de cette période trouble un peu plus compréhensible.