Quand Charles Baudelaire inspire Yslaire

01/12/2021

Yslaire (Hislaire, Sylaire ou iSlaire), Bernard Hislaire pour l’état civil, est un artiste pluridisciplinaire dont le nom compte dans le monde du 9e art avec une œuvre qui s’est déjà vendue à plus d’un million et demi d’exemplaires et a été traduite en plus de dix langues. L’artiste a exposé dans de multiples galeries et musées, européens et asiatiques, et a remporté une quinzaine de prix internationaux.

Né a Bruxelles en 1957 d’un père journaliste à La Libre Belgique et d’une mère haut fonctionnaire au ministère des Affaires étrangères, Yslaire fait ses premières armes au journal de Spirou dès l'âge de 16 ans, d'abord avec diverses cartes blanches et récits complets, avant de proposer Bidouille et Violette (1978), première histoire d'amour « mélancomique » de la BD franco-belge. Mais c’est avec Sambre, une saga-culte romantique lancée en 1986, en association avec Balac, qu’il accède à la célébrité internationale. Très sombre et mélancolique, Sambre raconte l'histoire d'une famille bourgeoise rurale du XIXe siècle et plus particulièrement celle de Bernard Sambre, épris de Julie, une jeune vagabonde aux yeux rouges que sa famille exècre.

En cette année 2021, à l’occasion du deux centième anniversaire de la naissance du poète maudit, Yslaire publie «Mademoiselle Baudelaire», qui nous plonge dans la matière sulfureuse des Fleurs du mal, avec le regard de la principale muse de l’auteur des Paradis artificiels, sa maîtresse métisse Jeanne Duval, la Vénus noire. Avec ce nouveau chef-d’œuvre, Yslaire  touche au sublime par un dessin qui ranime le parfum de scandale et la sexualité crue d'une poésie qui inspecte l’invisible et entend l’inouï.