Fouilles belges à El Kab, la cité de la déesse vautour

17/02/2022

La ville actuelle d’El Kab se situe sur la rive est du Nil, à environ 80 kilomètres au sud de Louxor. C’est là que l’égyptologue belge, Jean Capart, entreprend des fouilles, dès 1937. Le résultat le plus tangible de celles-ci fut l’établissement des plans de l’emplacement des temples. Depuis 85 ans nos fouilles se poursuivent à cet endroit, avec d’intéressantes découvertes à la clef.

Dans l’Antiquité, le site portait le nom de Nekheb, qu’il tenait de la divine Nekhebet, la déesse tutélaire de la Haute-Égypte et prééminente dans le panthéon national. Cette région se distingue par sa durée d’occupation particulièrement longue et la découverte de vestiges datant des plus hautes époques allant de la préhistoire à l’époque gréco-romaine.

En 1989, nos égyptologues sont sous les projecteurs lorsqu’ils découvrent, à El Kab, deux tombes intactes depuis 4.300 ans. Les dalles à peine retirées, les archéologues aperçurent, dans la première sépulture, un miroir de bronze, objet typiquement féminin, portant en hiéroglyphes le nom d'une dame : Akh-irten, connue du roi et prêtresse de la déesse Hathor. En progressant dans la chambre, on dégagea progressivement le squelette de la défunte et son mobilier funéraire. Le deuxième caveau contenait un squelette d'homme, entouré lui aussi d'offrandes, dont des vases en pierre dure, albâtre et cuivre ; les égyptologues estiment qu'il doit s'agir du mari d'Akh-irten.

La Fondation égyptologique Reine Élisabeth et les Musées Royaux d’Art et d’Histoire assurent, encore aujourd’hui, les fouilles de ce site qui a été le centre du culte de la déesse Nekhebet. Espérons que de nouvelles découvertes intéressantes attendent nos archéologues.