De belles découvertes en Arabie Saoudite surgissent du passé
De 1951 à 1952, une expédition scientifique menée principalement par des Belges part explorer pour la première fois l'intérieur de la péninsule arabique. Les archives de cette expédition Philby-Ryckmans-Lippens viennent d’être numérisées et mises en ligne par l'UCLouvain.
En 1951-1952, le roi d'Arabie saoudite Abdul Aziz Ibn Sa'ud autorise une expédition belgo-britannique à étudier le patrimoine culturel préislamique de son pays. Jusqu'alors, cela n'avait pratiquement jamais été entrepris. Gonzague Ryckmans, chanoine et professeur de langues orientales à l'UCL, Jacques Ryckmans, son neveu et docteur en philologie et histoire orientales, Philippe Lippens, licencié en sciences politiques et sociales, et l'explorateur britannique Harry St John Bridge Philby ont passé trois mois à traverser le désert entre Djedda et Riyadh, le long d'anciennes routes caravanières.
Ils ont trouvé, photographié et analysé plus de 12 000 textes et inscriptions préislamiques en langues et dialectes arabes du nord et du sud, ainsi que des pétroglyphes. Le grand mérite de l'expédition est d'avoir considérablement amélioré les connaissances sur l'Arabie préislamique. L'ancien arabe méridional a pu être déchiffré, permettant ainsi à Jacques Ryckmans de publier le tout premier dictionnaire du dialecte sabéen.
Les archives de l'expédition Philby-Ryckmans-Lippens ont été restaurées, entièrement numérisées et sont dès à présent ouvertes aux chercheurs ainsi qu’au public sur le site de l’UCLouvain.