La Belgique a une précieuse expérience dans le domaine nucléaire

03/05/2021

Lorsque la Belgique abandonnera l’exploitation de ses centrales nucléaires en 2025, elle pourrait devenir un pays de référence internationale dans le domaine du démantèlement des réacteurs et de la gestion des déchets radioactifs.

Les aspects politiques de la transition énergétique sont les plus fréquemment mentionnés : sécurité d'approvisionnement, prix de l'énergie acceptable pour les familles et les entreprises, respect des objectifs climatiques, etc. Mais une sortie du nucléaire ne signifie certainement pas la fin de l'industrie nucléaire. Au contraire, c'est l'occasion de développer une nouvelle expertise qui pourra être utilisée sur une période de 12 à 15 ans par réacteur durant les dernières phases de sa vie. Il s’agit d’une  expertise en matière de démantèlement des installations nucléaires et de gestion des déchets radioactifs.

Ainsi, la Belgique a été le premier pays d'Europe à déclasser un réacteur nucléaire en 1987. Il s’agissait du réacteur de recherche BR3 datant de 1962. Le Centre de recherche nucléaire belge (SCK CEN) de Mol était responsable de l'ensemble du processus entamé à l’époque. L'arrêt définitif d’un réacteur implique une décontamination lors du démantèlement des installations puis la réhabilitation du site dans son état d'origine pour enfin entrevoir une réutilisation ultérieure. Un processus toujours en cours dans le cas présent. BR3 est donc un parfait cas d’école dont le savoir-faire acquis par le SCK CEN peut être mis à disposition pour des démantèlements nucléaires tant au niveau national qu’international. La Belgique dispose également de solides atouts en matière de stockage géologique des déchets à vie longue et à haute activité, ainsi que dans le domaine de la recherche nucléaire et de la formation de divers spécialistes.