QARMAN, un nano-satellite belge sur orbite

06/03/2020

Le nano-satellite QARMAN, entièrement conçu et construit par l'Institut von Karman (VKI) à Rhodes-Saint-Genèse, a été mis sur orbite depuis la Station spatiale internationale.

Le QARMAN (Qubesat for Aerothermodynamic Research and Measurements on AblatioN), dont la conception a été initiée dès 2013 au VKI, est le premier nano-satellite conçu pour résister à sa réentrée dans l'atmosphère au lieu de s’y consumer à son contact comme le font les engins classiques. Un projet ambitieux sur le plan technique qui aura coûté plus de 12 millions d’euros.

L'objectif principal de la mission à relever pour ce nano-satellite mesurant 38 centimètres de long pour un peu plus de 5 kg est le zéro débris spatial. Comme l’explique Amandine Denis, responsable du projet QARMAN au VKI, « nous voulons analyser comment n'importe quel débris se désintègre lors de sa réentrée dans l'atmosphère. Actuellement, une partie des débris qui passent au travers de cette couche atterrissent sur terre. Il est donc crucial de mieux comprendre la manière dont il va se désintégrer pour diminuer la quantité de débris. QARMAN a 18 minutes, soit la durée de sa réentrée, pour récupérer toutes les données utiles ».

Pour atteindre cet objectif, il faudra encore attendre sept mois, soit la durée de la descente de ce nano-satellite lancé le 19 février à 400 kilomètres de la terre à partir de la Station spatiale internationale pour enfin entrer à nouveau dans l'atmosphère.