Shanghai découvre les différentes facettes d’Hergé

13/10/2021

La plus grande exposition jamais réalisée dans le monde sur le dessinateur belge se tient actuellement et jusqu’à la fin octobre à Shanghai. « Tintin et Hergé » fait 1 600 mètres carrés, soit 25 % de plus que l’expo organisée à Paris, au Grand Palais, en 2016.

Si Tintin découvre la Chine en 1936, dans « Le Lotus bleu », la majorité des Chinois découvrent l’aventurier-reporter belge à partir de 2001, date des premières traductions officielles. Depuis, le succès de la série ne se dément pas, puisque quinze millions d’albums ont été vendus dans l’Empire du Milieu.

 

Une salle entière est consacrée aux aventures de « Ding-Ding » (Tintin en chinois) dans le quatrième album de la série avec en point d’orgue l’histoire de la rencontre du dessinateur avec Tchang Tchong-jen, ce Shanghaïen envoyé étudier les beaux-arts à Bruxelles en 1934 et devenu ami intime et conseiller d’Hergé. Cette amitié a eu une grande influence sur Hergé alors qu’il créait « Le Lotus bleu », qui est largement considéré comme un tournant de la carrière d’Hergé, non seulement en termes de style artistique mais aussi d’idéologie.

 

Malgré le charisme de Tintin, son créateur n’est pas resté en retrait par rapport à son personnage car l’exposition accorde une large part à la découverte d’Hergé et son goût pour l’art ­contemporain ainsi que sa fascination pour les civilisations anciennes et primitives, qui se retrouveront dans son œuvre.