A la découverte des racines de Largo Winch
C’est en 1976 que Jean Van Hamme, né le 16 janvier 1939 à Bruxelles, ingénieur diplômé de la prestigieuse Ecole de commerce Solvay et fondé de pouvoir chez Phillips Belgique, décide de renoncer à sa carrière pour se consacrer à l’écriture. Il signe notamment les textes de la série des Largo Winch, publiée au Mercure de France, entre 1977 et 1980.
Après avoir créé, en 1977, la série Thorgal avec Grzegorz Rosinski au dessin et en 1984 la série XIII, inspirée du roman de Robert Ludlum : «La mémoire dans la peau » avec le dessinateur William Vance, c’est enfin le tour de Largo Winch en 1990, une adaptation de ses propres romans. Les trois séries s’imposent comme des succès majeurs de la bande dessinée franco-belge.
Avec «La fortune des Winczlav», qui vient de paraître aux Editions Dupuis, cet infatigable raconteur d’histoire, octogénaire fringuant, se penche sur son héros créé en 1976, mais cette fois pour se lancer sur les traces de ses ancêtres. Le mythe du personnage de BD le plus fortuné de la terre prend ses racines dans les Balkans de 1848, en pleine révolte paysanne. Van Hamme profite de ce tumulte pour lancer son héros Vanko Winczlav au cœur de la vague de violence qui se déclenche dans la campagne serbe. Réfugié dans les montagnes mais trahi, le médecin doit fuir les soldats turcs. Après avoir traversé l’Europe, il s’embarque pour le Nouveau Monde et découvre New York. Il vivra ensuite la guerre de sécession, les guerres indiennes et l’exploitation des premiers champs pétroliers. Cette saga, en trois tomes, est aussi l’occasion d’une fructueuse collaboration avec le célèbre dessinateur Philippe Berthet.