Une première tour solaire fonctionnant de nuit

02/12/2021

Une tour de 260 mètres, connectée à 70.000 miroirs, s’élève aux abords de Dubaï afin de produire de l’électricité grâce à un récepteur solaire conçu par la société liégeoise John Cockerill.

C’est dans le parc solaire Mohammed Bin Rashid Al Maktoum de Dubaï que se dresse une nouvelle tour de 260 mètres. S’élançant comme une cheminée, tout en béton, son architecture n’a rien de spectaculaire. Mais à son sommet, un récepteur solaire à sels fondus y a été installé. Avec un diamètre de 22 m et une hauteur de 40 m pour une masse de quelque 1.500 tonnes, on peut parler d’une véritable prouesse technologique dont le mérite revient à la société liégeoise John Cockerill.

Concrètement, comme l’explique Gérald Thomas, directeur des applications solaires au sein de l’entreprise belge : « Le sel froid provenant d’un réservoir au sol est pompé vers l’échangeur thermique placé au sommet de la tour. Il y est chauffé par les rayons du soleil, puis redescend pour être stocké dans un réservoir de sel chaud à plus de 560°C ayant une capacité de 15 heures. De ce réservoir, il est utilisé pour produire de l’électricité à la demande, via un système de production de vapeur et de turbine ».

Trois autres tours solaires avaient déjà été équipées en Chine, en Afrique du Sud et au Chili par l’entreprise belge, et cela à chaque fois sur des sites se présentant comme des déserts secs et fortement ensoleillés. Mais cette tour de Dubaï a une capacité telle qu’elle peut se targuer d’être la première centrale solaire à pouvoir même fonctionner la nuit.

Cerise sur le gâteau, l’impact de cette technologie serait nul sur le plan environnemental. Les sels utilisés (du NaNO3 et du KNO3) tournent en effet en circuit fermé et pourraient éventuellement être recyclés comme fertilisants.