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Catherine Verfaillie, inspiratrice de la recherche sur les cellules souches
La Belgique se trouve au sommet mondial de la recherche en matière de cellules souches. L’une de ses pionnières se nomme Catherine Verfaillie. Elle a été la première à démontrer que les cellules souches adultes peuvent avoir le mêmes caractéristiques que les embryonnaires.
Catherine Verfaillie est née le 22 avril 1957 à Ypres et a cultivé durant sa jeunesse une passion pour le sport. Elle pratique le pentathlon, le lancement du poids et le sprint. Une grave blessure au genou la contrait à abandonner ses ambitions de sportive de haut niveau. Par défaut, elle se résout à être scientifique de premier rang. Elle ira étudier la médecine à l’Université de Louvain (KU Leuven). Son diplôme en poche, elle se met au travail à la section hématologie de l’hôpital universitaire de Louvain.
En 1987, Catherine Verfaillie quitte la Belgique pour rejoindre l’Université du Minnesota, aux États-Unis, où elle obtient une chaire en 1997. Jusqu’en 2006, elle dirige le Minneapolis Stem Cell Institute. C’est là, qu’en compagnie de son équipe, elle fait une découverte importante. L’on savait depuis longtemps que c’est dans les cellules souches des embryons que se trouve l’origine de tous nos organes. Seul un nombre limité de tissus organiques peuvent croître à partir des cellules souches des adultes. Catherine Verfaillie découvre que des cellules souches adultes qui se trouvent dans la moelle osseuse peuvent être reprogrammées afin de ressembler à des cellules souches embryonnaires. Ces cellules progénitrices adultes multipotentes peuvent être utilisées dans le traitement de maladies telles l’hémophilie, le diabète, Parkinson, Alzheimer et pour la création et le développement d’organes. Elles offrent donc une alternative éthiquement plus responsable aux cellules souche embryonnaires.
En 2005, Catherine Verfaillie revient à la KU Leuven et y fonde l'Institut des cellules souches, qui travaille en étroite collaboration avec l’Université du Minnesota.
Bien que ses recherches suscitent, de-ci, de-là, quelques controverses, elle reçoit beaucoup de reconnaissance internationale. Elle a reçu, entre autres, le José Carreras Award, le Leukemia Society of America Award et le William Dameshek Prize de l’Association américaine d’Hématologie. En 2003, la KU Leuven lui décerne un doctorat honoris causa pour son mérite scientifique.