Lucky Luke est plus populaire que jamais, 75 ans après sa création.
Le cow-boy solitaire, Lucky Luke, est le héros d’une série humoristique de bandes dessinées de western créée par le dessinateur belge Morris. L'homme qui tire plus vite que son ombre est depuis septante-cinq ans notre cow-boy le plus populaire. Entré dans le panthéon de l'imaginaire à la vitesse d'une balle de colt, ses désopilantes parodies des mythes américains font aujourd’hui encore le bonheur des lecteurs.
Il aura pris part à tous les événements qui jalonnent la conquête de l’Ouest : le télégraphe, le chemin de fer, le Poney Express, la diligence, les bateaux à aube du Mississipi, les grandes caravanes des pionniers, les affrontements avec les Indiens, la vie dans les postes militaires de la frontière, la ruée vers l’or et sur le pétrole. Il aura croisé des personnages légendaires, qui ont tous réellement existé comme Calamity Jane, Jesse James, Billy the Kid et surtout les frères Dalton. Ils étaient trois en réalité et formaient un célèbre groupe de hors-la-loi, qui a sévi dans l’Ouest entre 1890 et 1892, attaquant principalement des banques et des trains. Lucky Luke rencontre un personnage encore plus inattendu : la grande tragédienne Sarah Bernhardt. Cette rencontre « aurait pu se produire », étant donné que la Française a fait une tournée en Amérique du Nord en 1912-13 et a déclamé du « Phèdre » devant des spectateurs texans qui ne parlaient pas un mot de français. Cet exemple prouve que Morris se documentait consciencieusement sur les sujets de ses histoires. C’est en 2002 que Morris dessine son 80e et dernier album : La légende de l’Ouest. Lucky Luke, lui, chevauche toujours Jolly Jumper , désormais dessiné par Achdé. Ses dernières aventures, publiées en 2021, se déroulent au pays de Mark Twain où il combat l’esclavagisme dans Un cow-boy dans le coton. Il a également inspiré le cinéma et la télévision, les films d’animation, les artistes, … il a sa statue équestre à Charleroi et valu à son auteur plusieurs distinctions dont la médaille d’or de l’Organisation mondiale de la Santé, en 1988, pour avoir remplacé la cigarette de son personnage par un brin de paille.