Raz de marée sur Hamme
Le dimanche 12 mars, quelque 400 curieux se sont répandus le long de la rivière Durme, à Hamme en Flandre orientale, pour assister à un phénomène naturel étonnant, amusant et extrêmement rare : un raz de marée aussi désigné comme mascaret, un terme emprunté au gascon.
Que se passait-il ? Normalement l’alternance des marées, haute et basse, se produit lentement et passe quasi inaperçue. Mais lors de l’occurrence combinée de grande marée et de pleine lune cela provoque un raz de marée à Durme. C’est le résultat de la force de l’eau montante aux endroits où la rivière est devenue peu profonde à marée basse. Selon les circonstances cette vague peut être peu ou prou importante, de quelques cm à 30 cm. Parfois on l’entend arriver à plus de 100 mètres. Les périodes les plus favorables pour observer le mascaret à Durne sont l’été et le début de l’automne. Mais il s’agit d’un phénomène capricieux, si bien que l’on n’est jamais tout à fait certain du moment où il se déroulera.
Il s’agit d’une curiosité de la nature unique en Belgique et rare en Europe puisqu’il n’apparaît qu’en de rares endroits : en France, en Grande Bretagne et en Irlande.
Le meilleur endroit pour l’observer chez nous se situe sur le pont Mira qui enjambe la Durme à la limite de la commune de Hamme et celle de Waasmunster. Ce pont est célèbre depuis la sortie, en 1971, du film « Mira », un classique du cinéma flamand, basé sur le roman de Stijn Streuvels « Le déclin du Waterhoek » (1927).