Saviez-vous qu'il existe un musée malodorant à Bruxelles ?

C'est bien ainsi que vous pouvez appeler le Musée des Égouts, une rareté mondiale, par ailleurs. Le réseau est long de près de 400 km. Il s'y écoule quotidiennement des milliers de m³ d'eaux usées, à travers une jungle de kilomètres d'égouts principaux et de ramifications souterrains.

Le lieu de rendez-vous est le Pavillon de l'Octroi, à la Porte d'Anderlecht, qui recouvre la Senne voûtée, la rivière qui traverse Bruxelles, un collecteur et des égouts secondaires. Vous y apprenez des tas de choses tant sur les aspects historiques que techniques du réseau d'égouttage bruxellois. Et, accompagnés d'un guide égoutier, vous allez jeter un coup d'œil dans les coulisses. Qu'est-ce qui vous attend lorsque vous avez soulevé la taque d'égout et que vous êtes descendus dans le trou ? Qu'en est-il de ces collecteurs ? Bon, ces rats à gauche ou à droite font partie du décor.

Au cours des années ’70, le plan a germé de créer un musée des égouts. À l'origine, le Service des Égouts organisait régulièrement des visites guidées au profit des écoles et du conseil communal. Après qu'une exposition temporaire ait connu un certain succès, il fut décidé de créer un musée permanent. Celui-ci a ouvert ses portes en 1988. Il attirait chaque année plus de 4.000 curieux. Après d'importants travaux de modernisation et de rénovation, le nouveau Musée des Égouts a été mis en service en 2007.

Les pavillons de l'octroi ? C'est dans ces bâtiments situés dans les anciens remparts que Bruxelles prélevait un impôt, appelé 'octroi', sur différents articles de consommation (viande, bière, charbon, ...) importés dans ou exportés depuis la ville.