Saviez-vous que, plus de 50 ans après la publication du rapport Harmel (1967), la vision du Belge Pierre Harmel est toujours d'actualité pour l'OTAN ?

03/06/2021

En 1967, le Conseil de l'Atlantique Nord se réunit pour adopter le document historique qui introduit la notion de dissuasion et de défense. Cela a donné le ton des premiers pas de l'OTAN vers une approche coopérative des questions de sécurité.

 

Pendant sept ans (1966-1972), Pierre Harmel va incarner sans discontinuer la politique étrangère de la Belgique et développer une approche originale sur la scène internationale, en tant que médiateur entre deux grandes puissances. Le rapport Harmel a donné un nouvel élan à l'organisation à un moment où son rôle était remis en question. Il a déclaré que l'environnement international avait changé depuis 1949. En menant une politique à deux volets dans les domaines militaire et politique, l'OTAN a élargi son approche de la sécurité et l'Alliance a reconnu l'importance du dialogue.

 

"Le rapport Harmel soutenait que la première fonction de l'OTAN était de maintenir une force militaire et une solidarité politique adéquates pour décourager l'agression et d'autres formes de pression et pour défendre le territoire des pays membres" (source 1).

 

Quelques décennies plus tard, les défis de sécurité de l'époque sont différents de ceux d'aujourd'hui. Néanmoins, le rapport a toujours une influence sur la réflexion stratégique de l'Alliance. En ce moment même, un exercice est en cours au sein de l'organisation pour la préparer aux défis des années à venir, appelé OTAN2030. La plus grande réussite de l'OTAN est que l'Alliance est capable de s'adapter : il y a 50 ans, c'était en partie grâce au rapport Harmel, aujourd'hui grâce à l'exercice stratégique OTAN2030, basé entre autres sur le rapport Harmel.

 

1. https://www.nato.int/nato_static_fl2014/assets/pdf/2020/12/pdf/201201-Re...