Petite histoire de chocolat…
Il était une fois un petit morceau de chocolat. Mais comment un met aussi délicat peut-il être associé à la Belgique alors qu’il est notoire que, jamais au grand jamais, un cacaotier n’a poussé au cœur de l’Europe où du moins pas de manière à en retirer suffisamment de fèves pour en extraire le précieux cacao ?
Alors comment cette fève de cacao est-elle arrivée sur nos terres ?
Venant des Amériques, la précieuse fève servait de monnaie d’échange ou même de ‘médicament’ pour lutter contre la fatigue, l’insuffisance cardiaque ou la fièvre chez les Mayas en 600 avant J-C. Elle aurait été ramenée dans les coffres de Hernàn Cortès en 1558. Il en fit cadeau au roi d’Espagne pour le plus grand plaisir de la noblesse et du clergé de l’époque qui le dégustaient sous forme de boisson. Philippe II eut la bonne idée de l’exporter au sein de son vaste royaume comptant les Pays-Bas espagnols et dont la capitale était alors Bruxelles. Au 17e siècle, le cacao arrive via le port d’Anvers et les premières traces de sa consommation dans nos contrées se retrouvent à l’Abbaye de Baudeloo (Gand) où le précieux breuvage était offert aux moines. Comme quoi les breuvages de nos abbayes sont sources de richesses…
Ce n’est qu’au 18e siècle avec la révolution industrielle que le chocolat va se démocratiser. On voit alors apparaître le chocolat sous sa forme solide et ce n’est qu’au 19e siècle que sa consommation se démocratise. La première tablette belge a été créée à Anvers par la compagnie Berwaerts en 1840 et c’est à Antoine Jacques que l’on doit le premier ‘bâton de chocolat’. Et pour ceux qui l’auraient oublié, le chocolat est excellent pour la santé comme les Mayas l’avaient déjà expérimenté. D’ailleurs, la praline est née dans la pharmacie de Jean Neuhaus en 1857 lorsque celui-ci enroba ses médicaments d’une couche de chocolat pour en atténuer le goût. Puis en 1912, son petit-fils eût la très bonne idée de remplacer le médicament par de la crème.
La praline était née pour notre plus grand bonheur !