Creuser à Lierre, ça donne toujours quelque chose

29/02/2024

Qu'il s'agisse d'un chemin de bois ou d'une sépulture médiévale, les Lierrois plaisantent invariablement sur le fait que quiconque plante une bêche dans leur sol tombera sur une curieuse découverte.

Depuis le XVe siècle, une route relie la Porte de Louvain à la Grand Place de Lierre, dans la province d'Anvers. On peut le voir sur des peintures et des cartes du XVIe siècle. Récemment, lorsque la Berlarij, comme on l'appelle, a dû être ouverte pour des travaux d'égouttage, les fondations en bois de ce qui s'est avéré être une voie de communication médiévale ont été mises à nu. Lorsqu'on touche au bois, il se désagrège, mais il reste remarquablement intact, peut-être parce qu'il a été enveloppé dans une couche d'argile sèche comme une allumette, pour ainsi dire. Les voies romaines, bien que plus anciennes que les voies médiévales, sont plus courantes. En effet, les Romains utilisaient la pierre, qui se conserve mieux que les matériaux de construction plus poreux des médiévistes.

Le premier assainissement des égouts de la Berlarij remonte à 1930. Apparemment, les travaux étaient alors effectués à côté de la chaussée et non sous celle-ci. Les fondations doivent maintenant céder la place au nouveau système d'égouts. En soi, il ne s'agit pas d'une découverte archéologique de grande valeur, mais la ville a choisi d'inventorier, de mesurer et de photographier tout cela proprement pour les générations futures.

D'ailleurs, il y a environ deux ans, quelque 80 squelettes médiévaux ont été découverts un peu plus loin. Il se fait que Lierre a une histoire riche et que le bourgmestre ne s'étonne plus depuis longtemps que les travaux de terrassement mettent la puce à l'oreille des archéologues.