La Belgique reste forte dans le secteur digital

25/02/2016

Avec une 5ème place, la Belgique obtient, pour la deuxième année consécutive, un bon score au Digital Economy & Society Index (DESI) de la Commission Européenne. Le rapport européen a une mention spéciale pour Digital Belgium, le plan d’action du gouvernement fédéral qui vise à mener le pays au sommet digital de l’Europe.

Le DESI est une enquête annuelle effectuée à la demande de la Commission Européenne. Elle compare les 28 Etats-membres sur 5 plans : connectivité, capital humain, utilisation d’internet, intégration des technologies digitales et services publics digitaux. Le top 5 est composé du Danemark, des Pays-Bas, de la Suède, de la Finlande, et de la Belgique.

La Commission attribue la deuxième place à la Belgique pour la connectivité, la troisième pour l’utilisation d’Internet, et la quatrième pour l’intégration des technologies digitales. Le rapport DESI note par ailleurs que les entreprises belges font un excellent usage de toutes les possibilités offertes par les technologies digitales, comme par exemple le commerce en ligne, les médias sociaux, et les applications liées au cloud. Les entreprises belges occupent la deuxième place pour le partage de l’information au moyen de logiciels de gestion d’entreprise (business management software). Toujours selon la Commission Européenne, 65% des internautes belges utilisent la toile pour visionner des vidéos, écouter de la musique, ou pour jouer (gaming).

L’offre digitale de services publics progresse également dans notre pays, qui passe de la 13ème à la 10ème place dans ce domaine. Près de 4 internautes belges sur 10 ont activement recours aux services egov, et les citoyens belges peuvent régler 85% des événements d’état civil de leur vie via les services d’administration en ligne. Il y a néanmoins encore une marge d’amélioration pour l’utilisation des formulaires électroniques.

L’enquête indique que la Belgique affiche également de bons résultats dans le domaine de la couverture. 99% du réseau disposent de liaisons rapides de plus de 30 mégabits par seconde, et 78% des ménages belges ont un abonnement internet à large bande. Le rapport recommande de poursuivre les investissements dans l’internet mobile à large bande et les liaisons ultrarapides de plus de 100 mégabits par seconde.

Le rapport estime que la Belgique doit encore faire de gros efforts dans le secteur de l’enseignement et de la formation. Le pays doit surtout être attentif au capital humain, domaine dans lequel la Belgique ne figure qu’à la 11ème place. Trop peu de jeunes optent pour des études scientifiques, techniques ou mathématiques. Le rapport souligne aussi la pénurie d’informaticiens.

Le consommateur belge est par ailleurs un utilisateur intensif d’internet, le pays passant à cet égard de la 7ème à la 3ème place. En ce qui concerne le commerce digital, on observe une progression de la 5ème à la 4ème place.

Le rapport établit qu’une entreprise belge sur quatre vend sur la toile. Dans 13% des cas, il est question d’activités transfrontalières en ligne.

Le lancement de Digital Belgium par le Ministre de l’Agenda Digital Alexander De Croo et le Premier Ministre Charles Michel en avril 2015 fait l’objet d’une mention favorable dans le rapport DESI. Digital Belgium comprend plusieurs points en prise avec les défis mis en exergue par le rapport DESI : disposer d’une infrastructure digitale du niveau de ce qui se fait de mieux dans le domaine, stimuler l’internet ultrarapide, être attentif à la fracture digitale et étendre le groupe des professionnels ayant acquis les qualifications techniques nécessaires.

Le Ministre De Croo reste ambitieux: « Avec Digital Belgium, nous avons déployé une stratégie qui combine ambition et action. C’est l’essence même de l’économie digitale. Ne pas rester trop longtemps plongé dans les plans, mais passer rapidement à l’action. Il nous reste bien entendu un long chemin à parcourir. Le virage vers l’économie digitale n’est pas un sprint, mais un marathon. Notre pays a tous les atouts pour être au sommet de l’Europe dans le domaine digital. Tout dépend de notre capacité à libérer ce potentiel. »

L’année dernière, Digital Belgium a servi de dénominateur commun à diverses initiatives : le tax shelter (protection fiscale) a été lancé pour les start-ups, la plateforme Digital Champions a été fondée pour promouvoir les compétences digitales, et une politique ambitieuse d’accès ouvert aux données (open data) a été tracée. Entre-temps, on procède aux préparatifs de mesures visant à mieux appuyer les partenariats économiques entre pairs (peer to peer). Le trajet de changement est appuyé par Digital Minds for Belgium, un collectif de personnes dotées d’une expérience solidement enracinée dans le monde digital. En sont membres : des entrepreneurs internet, des CEO d’entreprises de haute technologie, des académiciens, des capitalistes à risques et des faiseurs d’opinion.