Home Connaissez vous ces Belges Guillaume Lekeu : un compositeur belge dont la vie s'est arrêtée brutalement
Guillaume Lekeu : un compositeur belge dont la vie s'est arrêtée brutalement
Le compositeur belge Jean Joseph Nicolas Guillaume Lekeu – communément appelé Guillaume – a eu une existence courte mais prolifique, au cours de laquelle il a laissé son empreinte sur la musique classique belge.
Lekeu est né à Heusy, une petite ville près de Verviers, dans la province de Liège. Sa famille déménage à Poitiers, en France, alors que le jeune Guillaume n'a que neuf ans.
De par son lieu et sa date de naissance, il appartient au groupe des compositeurs nés dans la province de Liège au XIXe siècle, groupe qui curieusement comprend également Henri Vieuxtemps, César Franck et Eugène Ysaÿe.
Franck a d’ailleurs pris le jeune compositeur prometteur sous son aile, en tant qu'élève. À la mort de Franck en 1890, Guillaume poursuit ses études avec le compositeur français Vincent d'Indy, cofondateur de la Schola Cantorum de Paris et lui-même élève de Franck.
César Franck a été la plus grande influence de Guillaume, bien que l'on remarque également dans son travail une touche de Beethoven et de Wagner. Parmi ses quelque 50 compositions, plusieurs se distinguent, comme son célèbre Adagio pour quatuor à cordes, ainsi que sa Sonate pour violon, qui fut commandée par Eugène Ysaÿe et est probablement son œuvre la plus connue.
La vie de ce grand compositeur belge s’achève tragiquement en octobre 1893, lorsqu'il contracte la fièvre typhoïde après avoir mangé un sorbet contaminé dans un restaurant parisien. Il meurt le lendemain de son 24e anniversaire, au domicile de ses parents à Angers, en France.
Bien sûr, Guillaume Lekeu vit toujours à travers ses créations. Il aurait d’ailleurs dit au cours de sa vie : "Je me tue à mettre toute mon âme dans ma musique." Et il est vrai que cette âme est présente dans l'œuvre mélancolique qui lui survit, et qui aurait pu être encore plus vaste s'il n'était pas mort prématurément.
Décédé trop jeune, Lekeus laisse derrière lui de nombreuses œuvres inachevées – la sonate pour violoncelle et le quatuor pour piano, par exemple, ont été achevés par d'Indy. Qui sait, dès lors, quels sommets de maîtrise il aurait pu atteindre s'il avait vécu aussi longtemps que ses confrères liégeois ?