Une percée dans la recherche contre le cancer de la peau.
La collaboration entre l’UGent, la KU Leuven et l’Institut flamand de biotechnologie a permis d’aboutir à une découverte de taille dans la recherche sur le mélanome, la forme la plus agressive du cancer de la peau. Les équipes de chercheurs ont révélé un lien surprenant entre le mélanome et un gène appelé SAMMSON. Ce dernier joue un rôle crucial dans le développement du cancer agressif de la peau. L’étude laisse présager de meilleurs diagnostics et un meilleur traitement du mélanome. Les résultats de la recherche sont disponibles dans la célèbre revue spécialisée « Nature ».
L’étude visait à établir un lien entre le développement du cancer de la peau et les longs ARN non codants (lncRNA), une forme particulière de l’ARN. Certaines études récentes démontrent en effet qu’un grand nombre de molécules d’ARN non codant jouent un rôle essentiel dans les processus biologiques et les maladies. L’équipe a donc déterminé le degré d’activité des lncRNA dans les différents types de cancer.
Les chercheurs ont identifié un type long d'ARN non codant , appelé SAMMSON, exprimé spécifiquement dans les mélanomes. Il jouerait en outre un rôle majeur dans le développement du cancer de la peau. SAMMSON est exprimé dans 90% des mélanomes étudiés. Par ailleurs, les scientifiques ont découvert une forte dépendance des cellules de mélanome à l’expression de SAMMSON. Lorsque l’on réduit la présence du gène, les cellules cancéreuses meurent rapidement et massivement, quel que soit le type de mélanome.
Puisque le gène SAMMSON n’est exprimé que dans des affections malignes de la peau, sa présence représenterait un facteur clé dans le diagnostic du cancer de la peau. Des recherches complémentaires seront nécessaires pour établir cette hypothèse avec certitude et développer des méthodes de diagnostic appropriées. Les résultats sont également très prometteurs pour le traitement du cancer de la peau. L’UGent, le VIB et la KU Leuven entameront bientôt des études toxicologiques afin d’évaluer les risques potentiels de la thérapie future. Une série de discussions seront par ailleurs consacrées à l’exploration de pistes de collaborations futures
Pour plus d'informations, vous pouvez contacter les 2 chercheurs principaux : Pieter Mestdagh (Pieter.Mestdagh@UGent.be) et Jean-Christophe Marine (jeanchristophe.marine@cme.vib-kuleuven.be).