Un four à plasma recyclant les métaux rares
Pour mieux répondre aux besoins induits par la transition énergétique, des chercheurs de l’Université de Liège développent au sein de la société liégeoise Hydrometal un prototype de four à plasma polyvalent permettant de récupérer et recycler les métaux rares.
Des métaux relativement rares, et extraits pour beaucoup en dehors de nos frontières européennes, tels que le lithium, le nickel, le manganèse ou le cobalt sont utilisés en très grande quantité pour la construction d’éoliennes. Et avec la multiplication de celles-ci, on estime qu’à l’horizon 2040, les besoins seront tels que l’offre pour certains métaux se rarifiera tellement que la seule solution durable ne pourra s’envisager que par un processus de recyclage beaucoup plus systématique. La transition énergétique ne peut se poursuivre sans une économie toujours plus circulaire.
Pour récupérer ces métaux rares sans passer uniquement par des procédés chimiques, des membres du Centre de recherche métallurgique (CRM) de l’ULiège viennent de mettre au point un prototype de four à plasma unique en Europe. La phase pilote de ce projet est actuellement en cours au sein de l’entreprise Hydrometal à Engis (Province de Liège).
Chauffant à de très hautes températures grâce à une combinaison d’arcs électriques, ce four permet de volatiliser certains métaux dont les particules sont ensuite récupérées dans des filtres avant d’être purifiées. D’autres métaux sont récupérés dans leur état liquide ou même gazeux. Un traitement chimique reste alors nécessaire pour qu’ils retrouvent leur état solide.
A l’avenir, ce type de four devrait donc répondre à la très forte demande industrielle pour ces métaux rares.