Un bioingénieur belge utilise le blé et le maïs pour lutter contre les conflits dans le monde
Bram Govaerts, un bioingénieur belge, contribue à réduire la faim et la malnutrition et à renforcer la stabilité dans le monde en améliorant la sécurité alimentaire. Un travail précieux qui lui a valu de se voir décerner le prix belge Christophe Plantin.
Bram Govaerts a fait des études de bioingénieur à la KU Leuven. Au Mexique, au sein du Centre international d'amélioration du maïs et du blé (CIMMYT), il s'est d'abord concentré sur la production de variétés de blé à haut rendement et résistantes aux maladies. Aujourd'hui, il met l'accent sur la biodiversité de ces deux cultures.
Il utilise des techniques innovantes pour assurer une sécurité alimentaire durable et des systèmes agricoles résilients dans les régions particulièrement touchées par le dérèglement climatique. Grâce à des techniques de travail du sol appropriées, à la rotation des cultures et à la couverture des sols, les agriculteurs peuvent déjà améliorer leurs récoltes. Mais la meilleure garantie est la banque de semences biodiversifiées du CIMMYT : pas moins de 28 000 variétés de maïs et 140 000 variétés de blé. Pour chaque type de phénomène météorologique extrême - sécheresse, chaleur, inondations... - des solutions sur mesure peuvent être trouvées. Quelle variété résistante à la sécheresse issue de la banque faut-il croiser avec les cultures traditionnelles pour maximiser les rendements ? Les lits de semences surélevés ou les tranchées sont-ils une option en cas de précipitations excessives ?
Le fait d'atténuer les chocs climatiques de cette manière peut avoir des effets positifs importants sur l'approvisionnement alimentaire, voire sur la pression migratoire et la stabilité mondiale. Pas seulement dans les régions vulnérables du Sud, mais dans le monde entier.