Un autotest pour contrôler la qualité biologique de l’eau

01/02/2022

Un chercheur de l'UCLouvain a développé un autotest en papier permettant d’analyser la qualité de l'eau. Un procédé facile et rapide qui pourrait s’avérer utile dans certaines circonstances.

A l’instar des autotests utilisés depuis longtemps pour établir une grossesse ou plus récemment pour détecter une contamination au coronavirus, la qualité de l’eau pourrait bientôt être analysée en quelques minutes sur le même mode opératoire.

Grégoire Le Brun, un ingénieur en nanotechnologies et biotechnologies, s’est lancé dans ce projet durant son doctorat à l'UCLouvain. Fruit de trois années d’études, cet autotest rapide analysant la qualité biologique de l’eau est à présent sur le point d’être commercialisé. Séduite par le projet, la Fondation Roi Baudouin vient d’ailleurs d'octroyer à ce jeune chercheur le Prix Ernest du Bois avec à la clé, une belle promesse de financement pour la poursuite de ses travaux.

Concrètement, quelques gouttes d’eau sont versées sur un capteur en papier en nitrocellulose et, grâce à une mesure électro-magnétique, la présence de bactéries et d’agents pathogènes est détectée. A terme, l’évaluation de la dureté de l’eau ou sa teneur en pH ou en ions pourrait également être envisagée par ce procédé simple et très rapide.

Cette invention devrait surtout faciliter l'accès à l'information sur la qualité des eaux. On pense en particulier aux populations et aux entreprises installées dans des zones industrialisées ou dans des régions reculées, surtout dans des pays peu développés, afin d’éviter les risques sanitaires.

Voici donc un nouveau procédé qui, dès sa commercialisation, devrait s’inscrire dans des objectifs de développement durable tout en ayant un impact sociétal fort.