Sous les pavés de la Grand-Place de Bruxelles

01/04/2019

Il était bien sûr inconcevable de se mettre à creuser, aussi est-ce à une technique non-invasive que l’on a eu recours, à savoir le radar-sol et la prospection électrostatique, pour l’exploration du sous-sol. Ces nouvelles techniques ont permis de réaliser une cartographie tridimensionnelle des structures et des objets enterrés sous le cœur historique de Bruxelles.

Les surprises ont été à la hauteur des moyens engagés. Parmi les plus intéressantes : des emplacements de différentes maisons de pierre qui se sont échelonnées entre le XIIe et la fin du XIVe siècle et  les soubassements d’une fontaine gothique, construite en 1302, qui se trouvait entre la maison du roi et l’Hôtel de Ville.

Ces données viennent compléter les quelques sources écrites et iconographiques qui sont conservées dans les centres d’archives et ça redonne du sens, une sorte de genèse de cette place pour laquelle on n’avait pratiquement aucune donnée, explique François Blary, professeur d’histoire de l’art et d’archéologie du Moyen Âge à l’Université libre de Bruxelles (ULB).