Picasso et Simba enfin en orbite

04/09/2020

Après plusieurs reports dus à la météo et à la crise du Covid-19, la fusée Vega décolle enfin de Kourou avec deux minisatellites belges à bord : Picasso et Simba.

Une bonne nouvelle pour l’Europe qui doit se positionner sur le marché de l’espace où la concurrence est rude. Il s’agit du premier vol financé par l’Agence Spatiale Européenne (ESA) permettant de mettre en orbite un nombre aussi important de ces petits satellites en un seul voyage.  La fusée Vega doit en effet placer 53 petits satellites en orbite terrestre pour 21 clients, issus de 13 pays.

Ces très petits satellites, appelés CubeSats ont la forme d’un cube d’environ 10 cm de côté et sont très légers - environ 1,3 kg. Fabriqués grâce à des composants standards, ils permettent de réaliser des recherches scientifiques dans l’espace à un coût raisonnable.

Deux de ces CubeSats sont  belges, dénommés Picasso et Simba, ont chacun une mission bien précise. Picasso, développé par l’Institut royal d’aéronomie spatiale de Belgique, mesurera l’atténuation de la lumière solaire par l’atmosphère terrestre au lever et au coucher du Soleil pour déterminer la distribution verticale de la concentration d’ozone dans la stratosphère.

Simba, réalisé par de l’Institut royal météorologique, analysera quant à lui le changement climatique. Il  mesurera à la fois l’énergie que la Terre reçoit du Soleil et l’énergie de la Terre qui se perd dans l’espace. C’est ce déséquilibre qui détermine un réchauffement ou un refroidissement de la planète.

L'agence spatiale espère que les CubeSats démontreront qu'ils ont atteint la maturité technologique nécessaire pour devenir de véritables outils scientifiques qui méritent d'être pris en considération pour l'observation de la Terre.