Nouvelle découverte sur les capacités de notre cerveau

08/05/2025

Des scientifiques belges démontrent que le cerveau peut avoir un impact sur des bactéries de l'intestin. Une découverte qui pourrait bénéficier, entre autres, au traitement de l'obésité.

Le lien entre le microbiote, c’est-à-dire les milliards de bactéries vivant dans notre intestin et le cerveau était déjà connu depuis plusieurs années. Une modification de ce microbiote par l'alimentation affecte en effet le cerveau comme démontré dans le cadre d’études sur la dépression ou l'obésité. Mais le chemin inverse était encore inconnu. Or il semble que le cerveau peut modifier directement les bactéries dans notre intestin comme vient de le démontrer une équipe scientifique de l’UCLouvain.

Cette étude menée par Matthias Van Hulen en collaboration avec des chercheurs espagnols de l'Université de Saint-Jacques de Compostelle et de l'hôpital de Barcelone a été publiée dans la revue de référence Nature Metabolism.

Concrètement, ces chercheurs ont inséré à des souris un implant intracérébral avec une microaiguille afin d'y injecter des hormones ayant un impact sur l'activation des zones de l'appétit. Ces trois hormones sont la ghréline, qui stimule l'appétit ; le GLP1, qui bloque l'envie de manger ; et la leptine, qui reflète nos réserves de graisses. En bloquant et activant à la demande les neurones de l'appétit, les scientifiques ont pu constater des modifications du microbiote intestinal.

Les chercheurs belges pensent que des changements de microbiote induits par le cerveau pourraient, une fois qu'on a mangé ou préparé l'intestin à recevoir les aliments, changer notre comportement alimentaire par la suite.

Cette étude démontre que l'axe cerveau-microbiote est primordial pour prendre en charge l'obésité et le diabète à l’avenir.