Médicament candidat de la société wallonne Bioxodes contre les hémorragies cérébrales, grâce à la tique
Les tiques infectées par une certaine bactérie peuvent transmettre la maladie de Lyme lors d'une piqûre. Mais la salive de cet arachnide potentiellement dangereux est bénéfique contre la neuroinflammation et la formation de caillots sanguins.
L'entreprise biopharmaceutique Bioxodes, basée à Gosselies, Hainaut, fondée en 2013, travaille sur un anticoagulant innovant destiné à prévenir les inflammations et la formation de caillots sanguins et arrêter les hémorragies intracérébrales après un accident vasculaire cérébral. Le produit phare de Bioxodes porte le nom de BIOX-101 ou Ir-CPI. La solution est injectée par voie sous-cutanée. Elle s'attaque aux facteurs de coagulation et aux neurophiles, les globules blancs qui contribuent aux inflammations et à la coagulation.
Il convient de noter que c'est dans un morceau de molécule, plus précisément dans la salive, de la tique tant décriée que réside la solution. Ce qui, bien sûr, n'enlève rien au fait qu'il vaut mieux tenir les tiques éloignées du corps. En effet, plus la tique reste attachée à son hôte, plus le risque de transmission de la bactérie est élevé.
Mais pour les AVC et les hémorragies cérébrales, les perspectives sont favorables, même si des recherches supplémentaires sont encore nécessaires.