L'UGent développe une technique de lyophilisation par rotation pour lutter contre les virus et le cancer
Les vaccins basés sur la technologie de l'ARNm ont armé notre système immunitaire pour la première fois contre le redoutable coronavirus. Cependant, le transport et la conservation de ces vaccins posent problème. Mais la technique de lyophilisation par rotation de l'UGent apporte une solution à ce problème.

Si vous souhaitez transporter et conserver des vaccins ARNm liquides, vous devez les congeler à -80°C. Surtout s'ils sont destinés à des pays où il fait extrêmement chaud et où l'approvisionnement en énergie est incertain. D'autres vaccins peuvent être lyophilisés. Ils se déshydratent pour être conservés sous forme de poudre. C'est plus simple et meilleur pour l'environnement. Mais ces deux processus de séchage sont lents, onéreux et consomment beaucoup d'énergie.
La technique de lyophilisation par rotation sur laquelle travaille la Faculté des sciences pharmaceutiques de l'UGent permet d'économiser du temps, de l'argent et de l'énergie. Un approvisionnement de flacons d'injections avec vaccin tourne en continu dans une machine le long d'un axe. Dans le même temps, un flux de gaz froid gèle le vaccin en une fine couche de produit sur la paroi du flacon. Le produit final est vérifié sur tous les paramètres importants et la qualité est donc entièrement garantie. Un vaccin à petite échelle peut déjà être fabriqué de cette manière par RheaVita, un spin-off de l'UGent, et il devrait être possible à terme de s'attaquer à une épidémie de virus à plus grande échelle.
L'industrie pharmaceutique s'intéresse à ces machines. Mieux encore : d'ici 2030, la technologie avancée de lyophilisation par rotation devrait pouvoir être utilisée pour produire un vaccin ARNm contre le cancer du poumon.
Cette technologie est donc prometteuse !