L'UCLouvain fait un grand pas en avant avec les prothèses
Les prothèses de jambe traditionnelles sont lourdes, gênantes, bruyantes et très coûteuses. Le centre d'expertise Louvain Bionique de l'UCLouvain dispose d'un prototype révolutionnaire prêt à surmonter ces problèmes.
Chaque année, quelque 200 000 personnes dans le monde, dont 1 800 Belges, perdent une jambe en raison de complications du diabète, d'un accident, d'une maladie congénitale, d'un cancer des os ou des muscles. Ils doivent réapprendre à marcher avec une prothèse. La qualité de vie de ceux qui ont subi une amputation s'améliore considérablement grâce aux matériaux de plus en plus ingénieux utilisés et maintenant aussi au génie robotique.
Mais Louvain Bionics travaille depuis plusieurs années déjà sur une prothèse bionique de jambe et de cheville révolutionnaire, elle est réalisée en partie grâce à l’impression en 3D qui tente de sonder et d'imiter fidèlement les mouvements humains. Elle est plus légère, plus compacte et donc beaucoup plus confortable que ses prédécesseurs mécaniques. Tous les composants technologiques sont intégrés dans la base de la prothèse, sauf, pour l'instant, la batterie, ce qui signifie que l'ergonomie doit encore être peaufinée. En outre, il reste quelques aspects à mettre au point. Par exemple, un test d'usure doit montrer la durabilité des matériaux, la prothèse doit convenir aussi bien aux surfaces planes qu'aux escaliers, et il faut diminuer le coût pour que le prix reste inférieur à 5 000 euros.
L'UCLouvain a conclu un partenariat de quatre ans avec le deuxième plus grand fabricant mondial de prothèses bioniques. Le modèle final devrait être mis sur le marché en 2026 ou 2027.