L'ingéniosité belge aide à mieux comprendre le climat sur Mars

26/04/2019

En octobre 2016, l'ExoMars, une sonde conjointe de l'Agence spatiale européenne (ASE) et de l'Agence spatiale russe (Roscomos), arrive sur Mars. Ce n'est qu'en avril 2018 qu'il a fait le tour à 400 km au-dessus de la surface de Mars dans son orbite régulière et a finalement pu commencer sa mission scientifique.

Il consiste à cartographier la composition atmosphérique de Mars avec une précision sans précédent. Ceci est possible grâce à la présence à bord de l'ExoMars du NOMAD, un instrument de mesure de précision développé par l'Institut Royal Belge d'Aéronomie Spatiale (BIRA) et diverses sociétés belges. Il mesure, entre autres, les gaz à l'état de traces, c'est-à-dire les gaz présents en concentrations infimes dans l'atmosphère. Ils donnent une indication importante de l'évolution passée et présente de Mars. Le méthane est un tel gaz à l'état de traces, qui peut indiquer la présence de vie. Des recherches récentes ont montré que les concentrations ont chuté très fortement par rapport aux mesures précédentes. Il n'a pas encore été déterminé pourquoi, et cela ne fait qu'ajouter au mystère entourant le méthane sur la planète rouge. En juin 2018, une tempête de poussière massive a éclaté, affectant l'eau dans l'atmosphère. La quantité de vapeur d'eau augmente après une tempête et l'eau est propulsée jusqu'à une altitude de plus de 80 km, où elle quitte l'atmosphère. Ceci explique la disparition de l'eau sur Mars.

Si le puzzle se complète, on saura peut-être si ses hommes peuvent survivre sur Mars.