Les Belges luttent contre la dengue
Des milliers de personnes meurent chaque année de la dengue. Après douze ans de recherches intensives, l'Institut Rega de Louvain, le Centre de conception et de découverte des médicaments (CD3) et la société pharmaceutique Janssen Pharmaceutica ont mis au point un inhibiteur puissant contre le virus.
La dengue, ou fièvre de la dengue, touche chaque année quelque 400 millions de personnes, dont environ 100 millions tombent malades et des milliers ne survivent pas. La maladie est transmise par les moustiques et est particulièrement répandue dans les régions tropicales et subtropicales d'Asie et d'Amérique latine. Les principaux symptômes sont des douleurs musculaires et articulaires intenses et une forte fièvre.
Jusqu'à présent, l’unique vaccin disponible n'étant pas la panacée, seuls les analgésiques sont capables de soulager les malades. Mais grâce à de nouvelles recherches médicales belges, de nouveaux espoirs sont permis.
Partant du constat que le virus essaie de se répliquer en copiant son propre matériel génétique, les scientifiques ont réussi en laboratoire à bloquer l'interaction entre deux protéines virales qui sont essentielles à cet effet. Pour ce faire, la ‘bibliothèque de molécules’ du CD3, forte de 400 000 références, a été passée au crible pour identifier les bonnes molécules. L'inhibiteur agit à la fois de manière préventive et curative contre les quatre types de dengue, même lorsque les symptômes les plus aigus de la maladie sont présents. Chez les souris, la charge virale a chuté dans les 24 heures suivant le début du traitement.
Le médicament est actuellement en phase de développement clinique. De bonnes perspectives, donc, pour les millions d’habitants, de voyageurs, de travailleurs d'ONG et autres qui vivent ou se rendent dans des zones à haut risque.