Le vaccin contre le VRS, une belle réussite scientifique belge

15/06/2023

Mis au point dans les installations belges du laboratoire pharmaceutique de GSK, Arexvy est le premier vaccin au monde pouvant combattre le Virus Respiratoire Syncytial (VRS).

Le VRS est un virus très répandu, dont la structure générale est similaire à celle d'autres virus comme la grippe ou le coronavirus. Se manifestant de manière saisonnière, d’octobre jusqu’en avril dans l'hémisphère nord, de mai jusqu’en octobre dans l'hémisphère sud, il touche toutes couches d’âge de la population.

Chez les nourrissons, il peut générer la bronchiolite. Mais quand il s'attaque aux personnes âgées immunodéprimées ou présentant des comorbidités cardiopulmonaires, il aggrave des maladies préexistantes comme l'asthme et l'insuffisance cardiaque et crée des complications telles que la pneumonie.

Le virus entraine 500.000 hospitalisations et 30.000 décès associés chaque année dans les pays développés, dont environ 20.000 en Europe.

Considérée depuis longtemps comme l'un des défis majeurs en termes de vaccinologie, la lutte contre le VRS a fait l'objet d'études dans le monde depuis les années soixante. Les recherches ont été rendues compliquées à cause des réponses inflammatoires incontrôlées déclenchées par les premiers types de vaccins, qui étaient basés sur des technologies d'inactivation du virus, avec de l'aluminium comme adjuvant.

Cela fait déjà une trentaine d’années que GSK poursuit ses recherches en Belgique. Les premières études cliniques démarrées dans les années nonante ont même dû être stoppées pour deux autres candidats vaccins contre le même virus, l'un pédiatrique, l'autre maternel.

Par contre, le vaccin contre le VRS destiné pour les personnes âgées de 60 ans ou plus a déjà été enregistré aux États-Unis puis tout récemment dans l'Union européenne.

Ce vaccin baptisé Arexvy est donc actuellement en cours de production massive dans les unités de production de Wavre et pourra être administré dès l’automne prochain.