La maladie de Parkinson enfin mieux comprise

26/01/2022

Des chercheurs de l’UCLouvain découvrent le lien étroit entre le rôle d’une enzyme (PARK7) dans le métabolisme des sucres et un nouveau type de dégât cellulaire provoqué dans certains cas de la maladie de Parkinson.

A l’instar de la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson est une affection neurodégénérative résultant de la mort de certaines cellules du cerveau. Et jusqu’à ce jour, on ne sait toujours pas pourquoi cette maladie très invalidante se développe. Mais un pas important dans la direction d’une meilleure compréhension de cette pathologie assez fréquente vient enfin d’être réalisé.

L’équipe de recherche conduite par le professeur Guido Bommer, au sein de l’Institut de Duve à UCLouvain, vient en effet de découvrir le rôle d’une enzyme - PARK7 - chez certains patients atteints de la maladie de Parkinson.

Cette enzyme jouerait un rôle dans le métabolisme des sucres par la glycolyse (le processus de dégradation du glucose d'un organisme vivant sous l'action d'enzymes). Et les chercheurs belges ont observé que l’inactivation de ce PARK7 provoquait une accumulation de dégâts dans les cellules humaines. Certains cas de la maladie de Parkinson seraient donc dus à l’inactivation génétique de l’enzyme PARK7.

Jusqu’ici, même si des milliers d’articles scientifiques ont été publiés à son sujet, la fonction de PARK7 restait inconnue. Le professeur Bommer souligne « qu’il est exceptionnel, de nos jours, de faire une découverte aussi fondamentale sur un sujet qui a autant été étudié dans le passé. »

Grâce à cette meilleure compréhension des mécanismes à l’origine de la maladie de Parkinson, de nouveaux traitements ciblant l’origine de cette maladie, plutôt que ses symptômes, pourront très certainement être développés à l’avenir.

L’ensemble de la communauté scientifique internationale salue cette recherche qui vient d’être publiée dans la prestigieuse revue américaine PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences).