La géothermie en Campine contribue à créer un mix énergétique durable

26/09/2024

L’Institut flamand pour la recherche technologique (VITO) mène actuellement des mesures sismiques dans le sous-sol de la Campine pour visualiser les couches terrestres. VITO pompe les eaux souterraines chaudes qui séparent ces couches et les utilise comme énergie verte.

Si vous passez par Mol, Dessel ou Retie dans la Campine anversoise un de ces jours-ci, vous remarquerez peut-être l'un des quatre camions à vibration. Il s'agit d'un camion équipé de lourdes plaques vibrantes permettant de générer artificiellement des vagues. Ce véhicule s'arrête environ tous les 10 mètres pour envoyer des vibrations dans le sol pendant environ une minute. Ces vibrations varient de 1 à 100 Hz, jusqu'à une profondeur de 5 km. Les vibrations se propagent dans le sous-sol et se reflètent sur différentes couches géologiques, comme un sonar dans l'eau. Sur l'ensemble de la région, soit une superficie de 40 km², les géomètres ont déployé au total 6 000 capteurs tous les 20 m. Ce réseau capte les ondes réfléchies et crée ainsi un modèle 3D des couches terrestres. 

De l'eau chaude sépare ces couches terrestres. L'usine expérimentale de VITO située non loin de là à Mol pompe cette eau chaude à travers une canalisation située en profondeur (3,5 à 4 km), en extrait la chaleur et l'utilise pour chauffer 200 habitations, ses propres bâtiments et ceux du Centre d'Étude de l'Énergie Nucléaire (SCK CEN). L'eau refroidie retourne dans le sol via une deuxième canalisation pour être à nouveau chauffée, complétant ainsi le cycle. 

La géothermie comme fournisseur d'énergie verte en Belgique. On ne s'y attendrait pas. Et pourtant.