La Belgique à la pointe de l’impression alimentaire

19/07/2018

Croisement entre une imprimante classique et une poche à douilles de pâtissier, l’alimentation 3D présente aujourd’hui outre la créativité culinaire, la possibilité de rendre leur forme solide à des aliments se trouvant sous forme de poudre, de faire accepter des ingrédients en leur donnant des formes plus appétissantes, ou encore de réaliser des produits transformés.

Notre pays a la chance aujourd’hui de pouvoir se targuer d’être le premier, grâce à l’université de Leuven (KU Leuven), à avoir réussi l’impression 3D d’une laitue. Bien que personne n’ait encore goûté l’impression (les produits n’ayant pas encore été approuvés à la consommation), le projet peut selon la chercheuse Valérie Vancauwenberghe, faire une différence dans le monde scientifique en permettant de contrôler la structure et la texture d’un repas ainsi que son apport en vitamines et nutriments.
 
L’impression alimentaire fait appel à de nouvelles technologies très simples. Valérie Vancauwenberghe l’explique, la véritable laitue contient  100 millions de cellules vivantes par millilitre et la laitue imprimée contient un million de cellules vivantes par millilitre, malgré une quantité de cellules encore trop insuffisante, l’impression alimentaire est bel et bien une technologie émergente. Avec une utilisation concrète dans la vie de tous les jours, elle va nous permettre d’améliorer nos pratiques culinaires mais aussi d’optimiser le goût, de protéger un ingrédient au sein d’une structure ou de créer de nouveaux concepts alimentaires. Les applications artistiques et gastronomiques sont donc évidentes mais il existe aussi des perspectives dans le domaine médical, notamment pour faciliter l’ingurgitation chez des patients. 
 
Le but de cette technologie est  d’amener des solutions afin de nourrir le monde de manière éthique, durable, nutritionnelle et d’éviter le gaspillage. L’impression alimentaire en 3D répond à un besoin vital de nourrir l’humanité, de mieux la nourrir.