La Belgique fournira-t-elle bientôt le lithium nécessaire à nos batteries ?
Le lithium, un métal essentiel pour la production de batteries de smartphones et de voitures électriques, a été extrait pour la première fois du sous-sol de Mol, en Campine. À terme, l'objectif est d'extraire de notre sol des quantités de lithium économiquement viables afin de réduire notre dépendance vis-à-vis de l'étranger.

Sur le site de Balmatt à Mol, l'Institut flamand de recherche technologique (VITO) a pompé l'eau chaude d'un puits de 3.600 mètres de profondeur pour chauffer ses installations et celles de certaines entreprises voisines. Il s'est avéré que cette eau contenait du lithium, un métal que l'on trouve principalement dans les mines ou les lacs salés du Chili et de l'Australie.
Une quantité modeste de 100 mg a été mesurée par litre d'eau pompée. Mais une étude de faisabilité réalisée par la société géothermique Hita, une entreprise soutenue par VITO et dont le nom signifie "chaleur" en islandais, montre que la concentration de ce précieux métal serait économiquement viable. Elle prévoit des revenus annuels de 150 millions d'euros pour le lithium. Le producteur de matières premières pour batteries Umicore semble très intéressé. Cette nouvelle source d’approvisionnement pourrait ainsi rendre l'énergie géothermique moins chère à l’avenir.
Espérons que cette première belge produira à terme suffisamment de lithium pour les batteries de 125.000 voitures électriques par an.