Des tissus cancéreux humains testés dans l’espace

11/05/2021

Sélectionnée par les Nations unies, une étude sur le traitement du cancer en apesanteur sera initiée par une équipe de chercheurs belges au sein de la future station spatiale chinoise.

La station spatiale chinoise devrait être opérationnelle en 2024. Et la liste des dix premières recherches scientifiques internationales qui seront menées à son bord a déjà été définie. Et parmi les centaines d’études qui ont été proposées de par le monde, les Nations unies ont notamment porté leur choix sur celle d’une équipe belge intitulée « Tumors in space ».

Il s’agira pour la première fois de tester l’évolution de tissus cancéreux humains dans l’espace. Comme l’explique Sarah Baatout, responsable de l’Unité de radiobiologie au SCK-CEN de Mol, « Nous voulons comprendre comment améliorer les traitements contre le cancer, sur Terre. »

Concrètement, le comportement de mini-tumeurs va être testé dans l’environnement spatial. Placés en situation d’apesanteur et bombardés par de grosses doses de rayonnements cosmiques, ces tissus (appelés organoïdes car figurant l’anatomie humaine en miniature) devraient très certainement évoluer différemment que sur notre planète. Selon la chercheuse belge, « Un tissu tumoral est généralement plus dur qu’un tissu sain. En changeant le contexte et en plaçant les tissus tumoraux en apesanteur les cellules flottent davantage et changent de comportement. »

Pour beaucoup d’experts, l’apesanteur devrait freiner la prolifération des cellules cancéreuses. De là à nourrir l’espoir de les voir disparaître grâce à de futures thérapies basées sur l’apesanteur ?