Des secrets liés au plus petit animal au monde sont dévoilés
On pensait que le plus petit animal connu à ce jour sur notre planète Terre ne se reproduisait pas de façon sexuée. Une équipe de biologistes vient de démontrer que ce n’était pas tout à fait vrai.
Bien qu’il ne dépasse pas 1 millimètre, il s’agit bien d’un animal au sens strict du terme puisqu’il dispose d’un système digestif complet, d’un système reproductif, d’un système excréteur et d’un système nerveux, tout comme les humains. Appelés rotifères bdelloïdes, ces minuscules animaux vivent depuis plus de 10 millions d’années dans des lichens (formes de champignon poussant là où aucune plante ne peut vivre) et des mousses.
Un des grands mystères de cet animal résidait dans le fait que seules les femelles semblaient se reproduire elles-mêmes de façon non sexuée. On ne comprenait dès lors pas comment les rotifères bdelloïdes avaient pu se diversifier en plus de 400 espèces différentes connues à ce jour s’ils ne faisaient que se reproduire par clonage.
Grâce à des recherches menées par des biologistes venant de plusieurs universités belges sous la direction du Pr Karine Van Doninck, directrice de l’Unité de recherche en biologie moléculaire et évolution à l’ULB, dans le cadre de son projet ERC-Consolidator, ce mystère est enfin percé.
A l’aide de microscopes très performants, les scientifiques belges ont pu appréhender la dynamique des chromosomes lors de la période d’ovulation de cette espèce. Ils ont ainsi compris comment les gamètes se forment et démontré que le rotifère bdelloïde conserve en fait une partie de la reproduction sexuée.
Il reste encore beaucoup à apprendre sur les caractéristiques exceptionnelles du plus petit animal connu à ce jour. Les rotifères bdelloïdes sont par exemple capables de survivre des années s’ils sont totalement desséchés ou congelés à -80 degrés. Des scientifiques les utilisent d’ailleurs comme modèles pour la recherche spatiale ou pour celle sur le vieillissement.
Saluons ces chercheurs belges qui continuent à apporter leurs contributions à une meilleure compréhension de notre planète.