Des Belges contribuent au plus grand catalogue de la Voie lactée

01/07/2022

Participant à la mission Gaia sous l’égide de l’Agence Spatiale Européenne (ESA), des astronomes belges concourent à lever le voile sur la formation, la structure et l'histoire de la Voie lactée.

Depuis 2014, le satellite Gaia cartographie le ciel et sa Voie lactée. Et la Belgique est partie prenante de cette mission visant à une meilleure connaissance de l’univers. Grâce au soutien apporté par la Politique scientifique fédérale de Belgique (BELSPO) via le programme PRODEX de l'ESA, des astronomes belges venant des principaux centres de recherche du pays s’attèlent au traitement et à l'analyse des données recueillies par ce satellite.

Les scientifiques utilisent le spectre lumineux de la lumière stellaire (la spectroscopie) pour collecter de nouvelles informations sur les compositions chimiques, températures, couleurs, masses et âges des étoiles et autres corps célestes. Grâce à ce procédé, ils étudient aussi la vitesse à laquelle ces corps célestes se rapprochent ou s'éloignent de la Terre.

Concrètement, au sein de l'Institut d'astronomie de la KU Leuven, un groupe de travail classe les étoiles variables (dont la luminosité varie) détectées par Gaia alors que les chercheurs de l'UAntwerpen mesurent les vitesses radiales* et la variabilité stellaire. De leur côté, les chercheurs de l'institut STAR de l'ULiège apportent leur expertise dans la caractérisation des orbites d'étoiles binaires ainsi que dans l'étude des quasars**, laissant à leurs homologues de l'ULB l’étude des étoiles multiples. Quant aux astronomes de l'ORB (Observatoire royal de Belgique), ils contribuent à la mesure de la vitesse d'éloignement de plus de 33 millions d'étoiles.

Nos scientifiques concourent donc à une avancée significative de notre connaissance de la structure et de l'évolution de la Voie lactée.

* vitesse d'un objet mesurée dans la direction du rayon vers ou depuis le point d'observation

**source de rayonnement astronomique quasi-stellaire