Campine, de Beerse, est le leader mondial dans la production de trioxyde d’antimoine
Grâce à son procédé et à son installation uniques, l’entreprise chimique belge Campine, située à Beerse dans la Campine anversoise, est le leader mondial de la production de trioxyde d’antimoine, une poudre cristalline blanche à base d’antimoine, un métalloïde utilisé pour rendre les plastiques et les textiles moins inflammables.

La demande mondiale d’antimoine est particulièrement élevée. Et pour cette raison, entre autres, il est considéré comme une matière première critique. Les composés de l’antimoine sont utilisés dans un large éventail de secteurs et d’applications, notamment dans l’industrie et en médecine.
Campine est plus particulièrement spécialisée dans la production de trioxyde d’antimoine. Ce composé est obtenu en ajoutant de l’oxygène à l’antimoine récupéré dans les batteries au plomb usagées et autres déchets métalliques qui sont fondus dans son haut fourneau de 15 mètres de haut. Son installation et son procédé uniques permettent d’en extraire l’antimoine. Pour pouvoir, aujourd’hui plus que jamais, continuer à réduire la dépendance vis-à-vis des importations en provenance d’Asie centrale et du Sud-Est, le maître-mot, c’est donc le recyclage. En sept ans, l’entreprise a déjà parcouru un long chemin à ce niveau : en 2017, elle importait encore 80 % de son antimoine de Chine, le plus gros producteur mondial d’antimoine métallique et en 2024, ce chiffre n’était plus que de 4 %.
Entre-temps, la Chine a elle-même fortement limité les exportations d’antimoine extraites de ses mines, ce qui a fait grimper le prix mondial. Cette hausse importante des prix n’a cependant pratiquement pas posé de problèmes à Campine qui mène une politique d’auto-approvisionnement maximum. Et, au contraire : le monde entier ou presque se presse au portillon pour avoir du trioxyde d’antimoine.