A bord du Belgica, des scientifiques font une belle découverte sur le plan climatique
Au cours de la mission dans le Grand Nord du navire océanographique belge, des chercheurs ont découvert que le basalte présent dans la roche volcanique autour de l’Islande pourrait jouer un rôle dans la réduction de CO2 de l’atmosphère.
Le Belgica, le tout nouveau navire océanographique belge, vient de passer une quinzaine de jours autour de l’Islande et de ses fjords lors de sa mission de deux mois dans le Grand Nord. Ils se sont plus particulièrement intéressés à la roche volcanique, très riche en basalte, fort présente dans cette région suite aux coulées de lave résultant des nombreuses éruptions de volcans toujours actifs.
Les scientifiques belges, émanant de plusieurs universités du pays, ont prélevé des carottes de sédiments au fond de l’eau afin de quantifier le taux d’absorption de CO2 après dissolution du basalte pour former ce qu’on appelle du silicate. Et de leurs expériences, il en résulte que si l’altération des silicates s’accélérait dans la mer du Nord, l’absorption du CO2 serait en conséquence accrue.
Nous savions déjà que l’océan peut absorber beaucoup plus de CO2 que les forêts. On apprend aujourd’hui que plus l’alcalinité des mers et océans est élevée, plus l’absorption du CO2 de l’atmosphère est importante.
Plusieurs types de minéraux pourraient jouer un tel rôle. Des partenariats avec des acteurs de l’industrie minière et de l’industrie marine en Belgique sont donc envisagés pour mettre en application cette découverte.
De tels projets contribueront certainement à diminuer les gaz à effet de serre, mais ils ne seront jamais qu’une partie de la solution à un problème climatique majeur pour notre planète.